Installation de la conférence bretillienne de l’eau : une instance pour « réparer l’eau » en Ille-et-Vilain

Mis à jour le 07/04/2022
Afin d’intensifier la mobilisation collective des différents acteurs pour la restauration de la qualité de l’eau en Ille-et-Vilaine, le préfet a installé une conférence bretillienne de l’eau le 25 janvier 2022.

Afin d’intensifier la mobilisation collective des différents acteurs pour la restauration de la qualité de l’eau en Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, préfet d’Ille-et-Vilaine, a souhaité constituer, en coordination avec le président du Conseil régional de Bretagne et le président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, une conférence bretillienne de l’eau. Réunissant collectivités, acteurs économiques et associatifs, cette nouvelle instance a été installée mardi 25 janvier 2022, avec, en ligne de mire, l’objectif de 29 % de masses d’eau en bon état écologique en 2027.

Soumis à de fortes pressions sur la ressource en eau liées à son développement démographique et économique tout en étant confronté à une pluviométrie en retrait par rapport aux autres départements bretons1, l’Ille-et-Vilaine présente une multiplicité de paramètres conduisant à une situation très dégradée en matière de qualité de l’eau : seuls 3 % des masses d’eau sont en bon état écologique dans le département, alors même que cette proposition atteint 34 % à l’échelle de la région.

Face à ce constat, le futur schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), qui devrait être approuvé par le comité de bassin au printemps, fixe à 29 % l’objectif de masses d’eau en bon état écologique à l’horizon 2027 en Ille-et-Vilaine.
Réelle, la mobilisation des acteurs – notamment les collectivités, les commissions locales de l’eau, les syndicats de production d’eau ou de bassins versants – a déjà permis de nombreuses actions dans les territoires, certaines d’entre elles étant soutenues par des financements de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Au regard des enjeux, celle-ci doit être poursuivie et intensifier.

Aussi le préfet d’Ille-et-Vilaine a-t-il souhaité mettre en place une conférence bretillienne de l’eau, afin de renforcer la mobilisation et la coordination des acteurs du petit cycle et du grand cycle de l’eau ainsi que de l’aménagement, avec le souci de concilier développement, démographique et économique des territoires et atteinte de cet objectif de bon état écologique.
Elle rythmera, à raison d’a minima une réunion par an, le chemin qui reste à parcourir d’ici 2027 pour « réparer
l’eau » dans le département.

Cette instance nouvelle, installée le mardi 25 janvier 2022, réunit :

  • les collectivités, notamment les établissements publics de coopération intercommunale et lessyndicats en charge des schémas de cohérence territoriale, les commissions locales de l’eau, les syndicats en charge de l’eau potable, de l’assainissement ou des bassins versants. Ces collectivités décident de la planification de leur aménagement et accompagnent les maîtres d’ouvrage dans la réalisation de leur projet.
  • les acteurs économiques agricoles, industriels et de service, qui ont un rôle important à jouer dans l’aménagement des territoires et la prise en compte de l’eau, tant d’un point de vue de sa disponibilité que de sa qualité, dans les projets qu’ils développent.
  • les acteurs associatifs, qui portent notamment la parole des usagers et inscrivent leur action dans la préservation de l’environnement.

À l’issue de cette première conférence, les acteurs mobilisés vont initier l’élaboration de « feuilles de route territoriales », regroupant l’ensemble des actions à mettre en place sur un secteur donné pour y améliorer la qualité de l’eau. Ces documents seront notamment nourris des « feuilles de route thématiques » établies à l’échelle du bassin par chacun des acteurs selon leur domaine de compétence.

Un point d’étape sur cet engagement collectif sera effectué lors de la prochaine conférence, fixée à l’automne.

1- Pour mémoire, il pleut à Rennes (694 mm/an) à peine plus qu’à Ajaccio (615 mm/an) et presque deux fois moins qu’à Brest (1210 mm/an)