Mesures à observer par les professionnels et les particuliers face au risque de contamination par le virus H5N8

Mis à jour le 28/03/2022

Publié le 16 décembre 2020

Comme plusieurs pays d’Europe,la France est confrontée à un épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

L’ensemble du territoire national métropolitain est classé en niveau de risque « élevé » d’introduction de la grippe aviaire par les oiseaux migrateurs depuis le 17 novembre 2020. Avec désormais cinq élevages professionnels français touchés, la maladie progresse.

Les mesures de prévention pour éviter l’introduction du virus H5N8 ont été renforcées dans les élevages ; elles doivent également être mises en place par les particuliers détenteurs de volailles ou d’autres oiseaux captifs.

La Bretagne constitue un couloir de migration d’oiseaux sauvages traversant le territoire français. Les élevages de notre région comme les oiseaux captifs des particuliers sont donc particulièrement exposés au risque de contamination.

Récemment, si aucun élevage professionnel n’est actuellement touché en Bretagne,le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmé dans le Morbihan sur deux oies sauvages bernaches retrouvées mortes sur le littoral.La vigilance reste donc impérative pour protéger les oiseaux domestiques.
 

Le préfet de la région Bretagne, Emmanuel Berthier, rappelle que les mesures de biosécurité doivent être strictement respectées par les professionnels et les particuliers.

Afin d’éviter tout contact entre des oiseaux migrateurs et les volailles de la basse-cour, il est fortement conseillé aux particuliers de confiner les oiseaux ou d’installer un filet de protection au-dessus de leur enclos. Ils doivent par ailleurs impérativement :

  • respecter les règles d’hygiène en sortant de l’enclos,
  • surveiller quotidiennement leurs volailles,
  • signaler toute mortalité anormale.

Par ailleurs, pour faire face à un éventuel cas de grippe aviaire dans un élevage infecté, les services vétérinaires doivent avoir connaissance du lieu de détention des volailles et des oiseaux captifs.
Aussi, il est demandé aux particuliers de se faire connaître auprès de leur mairie, qui tient à jour un registre des détenteurs d’oiseaux à partir des déclarations réalisées via le site Mes démarches ou le formulaire Cerfa 15472.

Pour rappel, l’influenza aviaire atteint exclusivement les oiseaux et n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande d’origine aviaire, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.

Plus d’informations sur le site internet du ministère de l’Agriculture de l’agroalimentaire et de la forêt.

Cas de grippe aviaire en France

Après plusieurs pays du Nord de l’Europe, la France a détecté le 16 novembre 2020 le premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans une animalerie de Haute-Corse. Deux autres foyers, en lien épidémiologique avec le premier, ont été confirmés dans des animaleries situées dans les Yvelines et en Corse du Sud et dans des basses-cours dont les propriétaires s’étaient approvisionnés dans les animaleries contaminées.

Le 8 décembre, dans les Landes, un 1er élevage avicole a été déclaré atteint par la maladie, suivi d’un 2d dans le même département le lendemain. La préfecture des Landes a ordonné pour ces 2 cas l’euthanasie de l’ensemble des canards de l’exploitation et a mis en place une zone de contrôle temporaire autour des élevages.

Deux cas d’IAHP ont également été confirmés en décembre sur deux oies sauvages bernaches retrouvées mortes sur le littoral morbihannais.

Dernièrement, des cas ont été détectés dans des élevages de canards en Vendée et dans les Deux-Sèvres. L’ensemble des oiseaux de ces élevages ont été abattus sans délai.