Saint-Malo : chantier de rénovation de la digue et des brise-lames

Mis à jour le 11/02/2022

Publié le 19 octobre 2021

En novembre 2021, débutera un important chantier de rénovation sur le littoral malouin, sous maîtrise d’ouvrage de l’État : en amont du transfert de leur gestion à Saint-Malo Agglomération, les digues du Sillon et Palmié, propriétés de l’État, feront l’objet de travaux de réfection et quelque 1000 pieux brise-lames seront déposés et contrôlés avant d'être réimplantés. A l’occasion d’un point presse, ce 19 octobre 2021, le sous-préfet de Saint-Malo, Vincent Lagoguey, et le maire de Saint-Malo, président de Saint-Malo Agglomération, Gilles Lurton, ont présenté le programme de ces travaux et évoqué le devenir des brise-lames les plus usés.

Destinées à protéger Saint-Malo des assauts de la mer et des risques de submersion, les digues du Sillon et Palmié, situées au cœur de la ville, nécessitent une remise en état et un consolidation des ouvrages. D’un coût total de 1 739 604€, intégralement pris en charge par l’État (fonds de prévention des risques naturels), le chantier, soumis aux aléas des marées et des tempêtes de l'hiver, devrait durer sept mois. Il débutera en novembre 2021, sous la maîtrise d’œuvre d'Antea Group.

Assurés par l'entreprise VINCI maritime et fluviale, les travaux de maçonnerie consisteront notamment à intervenir en différents endroits de la digue du Sillon, à reconstruire l'escalier numéroté 15 ainsi qu'à consolider des secteurs de la digue Palmié, où des désordres ont été identifiés (perré, cantelage, couronnement...).

Dans le même temps, près de 1000 des 3000 célèbres brise-lames destinés à freiner la houle seront déposés par zone, avant d’être à nouveau enfoncés dans un hérisson de pierre de 2,5 m de profondeur. La moitié de ces pieux de chêne de 7 m de longueur sera réutilisée ; l’autre moitié remplacée à l’identique. Ces opérations seront effectuées par l'entreprise Merceron.
Les grumes neuves en chêne proviennent de forêts de la Société Forestière du Grand Ouest, selon un type de forme retenu pour une bonne intégration à l’existant. Il conviendra cependant d'attendre plusieurs années pour que ces pieux, battus par les marées, prennent l’aspect de ceux déjà en place.
Biens mobiliers appartenant au domaine public maritime, les brise-lames trop usés pour continuer à assurer leur rôle de protection seront déclassés puis cédés à la Ville pour l'euro symbolique.

À l’issue de ces travaux, l’État, propriétaire de la digue, la rétrocédera à Saint-Malo agglomération qui en assurera ensuite l’entretien, dans le cadre d’un transfert de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations) qui comprend notamment la défense contre les inondations et contre la mer.

Focus sur les brise-lames

Aujourd'hui indissociables de l'image de Saint-Malo, les premiers pieux furent posés sur le sillon au milieu du 18e siècle. A cette époque, les communes de Saint-Malo et de Paramé n’étaient reliées que par des dunes de sables. Les premiers travaux d’endiguage furent réalisés entre 1854 et 1903 par l’État, les brise-lames assurant alors un rôle de protection de la digue contre les assauts de la mer en freinant la houle maritime, limitant ainsi l’impact des vagues sur l’ouvrage.
Cette fonction protectrice demeure aujourd'hui essentielle pour limiter les risques pour les habitations les jours de tempête et de grandes marées. Répartis sur près de 3km, entre la cale de l'Eventail et la digue de Rochebonne, ces 3000 poteaux font l'objet d'une surveillance régulière des services de l'Etat (DDTM).