Adaptation de la posture Vigipirate au niveau « Urgence Attentat » suite à l’attentat de Nice

Mis à jour le 10/02/2022

Publié le 2 novembre 2020

La France est, pour la première fois depuis les attentats de janvier 2015, l’objet de trois attaques terroristes en un mois.

Dans ces circonstances, le Premier ministre a décidé en cellule interministérielle de crise d’élever le niveau Vigipirate à « Urgence Attentat » sur l’ensemble du territoire national. Ce niveau est le plus élevé du plan Vigipirate.

Le dispositif actif depuis le 26 octobre est adapté pour renforcer :

  • La sécurité des lieux de culte, en particulier pour les fêtes de la Toussaint, et assimilés;
  • La sécurité des bâtiments publics, avec une attention particulière pour les établissements scolaires et les établissements de santé;
  • La sécurité des ressortissants, des intérêts et des emprises français à l’étranger.

Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) met à la disposition des professionnels et/ou du grand public des fiches pratiques, accessibles en ligne, qui traitent notamment des déplacements à l’étranger, de la sécurisation des lieux de rassemblement ouverts au public, ou de la prévention et du signalement de la radicalisation.

Depuis le 20 septembre 2019, le SGDSN a également mis en ligne une plateforme de sensibilisation VIGIPIRATE ( www.vigipirate.gouv.fr) qui donne à chacun, particuliers comme professionnels, des clefs de compréhension simples sur la menace terroriste afin de mieux la comprendre et l’identifier. Elle permet également d’avoir une meilleure connaissance des gestes et des réflexes à adopter afin de prévenir un acte terroriste ou de réagir en cas d’attaque.

Pour éviter de nouveaux drames, soyons vigilants !

L’attitude d’une personne de votre entourage devient préoccupante, une action semble se préparer ? Il faut réagir, même en cas de simples doutes. Votre vigilance permettra de sauver la vie de vos proches et d’éviter de nouveaux drames.

La radicalisation est un changement de comportement qui peut conduire certaines personnes à l’extrémisme et au terrorisme. Ce processus est parfois difficilement décelable mais il se traduit souvent par une rupture rapide du comportement et un changement dans les habitudes de la personne.

Plus les signes sont nombreux, plus ils doivent alerter la famille et l’entourage :

  • rupture avec la famille et les amis, éloignement de ses proches,
  • rupture avec l’école, déscolarisation soudaine,
  • nouveaux comportements alimentaires, vestimentaires, linguistiques, financiers…,
  • changements de comportements identitaires : propos asociaux, rejet de l’autorité, rejet de la vie en    collectivité,
  • repli sur soi,
  • fréquentation de sites internet et réseaux sociaux à caractère radical ou extrémiste,
  • discours antisémite, complotiste, prosélyte…

Pour signaler une situation inquiétante ou en cas de doute, prenez contact dès que possible avec les autorités compétentes :

- par téléphone : numéro vert 0 800 005 696
Anonyme et gratuit, ce numéro vert est mis en place par le centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation du lundi au vendredi de 9h à 18h. Il permet de :

  • signaler une situation qui vous paraît inquiétante ;
  • répondre à vos doutes et questions sur une situation ;
  • être écouté et conseillé.

- par internet : Stop-djihadisme.gouv.fr
Vous avez la possibilité de procéder à un signalement via un formulaire en ligne. Vous serez recontacté très rapidement.

En cas d’urgence, appelez immédiatement le 17 ou le 112 ou envoyez un sms au 114 (numéro dédié aux personnes sourdes, malentendantes ou souffrant de difficultés d’élocution).

Signaler un cas ne représente pas une mesure punitive : il s’agit d’une mesure préventive.

Les signalements pour radicalisation potentielle, quel que soit le canal utilisé, sont transmis au préfet de département, représentant de l’État, qui réunit un groupe d’évaluation départemental (GED) en vue d’évaluer la pertinence du signalement et, le cas échéant, de décider des mesures à prendre.

Les signalements non pertinents ou abusifs ne sont donc pas retenus.

La confidentialité du signalement et du signalant est préservée.

En fonction de l’évaluation menée, le GED peut conclure à la nécessité de mettre en place un suivi de sécurité de l’individu et/ou, notamment pour les individus ne présentant pas de menace particulière (début de processus de radicalisation…), une prise en charge à caractère social en orientant, dans ce dernier cas, le traitement de la situation vers la cellule départementale de prévention de la radicalisation.

PHAROS : une plateforme pour lutter contre la haine en ligne

Mis en place par le ministère de l’Intérieur, la plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements PHAROS vous permet de signaler des contenus suspects ou illicites de différentes natures :

  • pédophilie et pédopornographie (Art 227-23 du code pénal modifié par la Loi n°2013-711 du 5 août 2013)
  • expression du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie (Loi n° 90-615 du 13 juillet 1990)
  • incitation à la haine raciale, ethnique et religieuse (Loi du 29 juillet 1881- art 29)
  • terrorisme et apologie du terrorisme (Loi n° 2014-1353 du 13 novembre 2014)
  • escroquerie et arnaque financières utilisant internet.

Si vous détectez de tels contenus sur des sites, blog, forum, tchat, réseaux sociaux…, signalez-les via internet-signalement.gouv.fr