Des mouettes trouvées mortes dans plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine

Mis à jour le 31/03/2023

Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été identifié depuis une semaine sur des mouettes rieuses autour de plans d’eau des communes de Bain de Bretagne, Châtillon-en-Vendelais, Vitré, Montreuil-sous-Pérouze et Hédé-Bazouges.

L’influenza aviaire hautement pathogène, plus communément appelée grippe aviaire, circule activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs. Particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux, ce virus persiste et reste actif principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contenant des fientes contaminées.

Déjà détecté dans l’avifaune sauvage en août 2022, le virus semble actuellement montrer un regain d’activité dans le département d’Ille-et-Vilaine, faisant craindre de nouvelles introductions dans les élevages de volailles. En effet, la France détient en Europe le record du nombre de foyers en élevage avec 309 exploitations avicoles touchées, dont 50 en Bretagne et 5 en Ille-et-Vilaine, entraînant un impact économique majeur pour la filière et des préoccupations importantes d’approvisionnement alimentaire.

Des mesures à mettre en œuvre dès maintenant

L’application rigoureuse des diverses mesures visant à protéger les élevages de volailles d’une potentielle contamination par la faune sauvage doit être rappelée, notamment :

  • le renforcement des mesures de biosécurité (mise à l’abri),
  • la surveillance renforcée des élevages (analyses de laboratoires),
  • l’adaptation des activités cynégétiques (appelants de gibier d’eau et gibier à plumes).

Les basses-cours doivent être tout particulièrement protégées des contacts avec les oiseaux sauvages en maintenant les volailles dans des cabanes ou sous filets.

Il est rappelé que, pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux, l’ensemble du public doit éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés. Les chiens doivent être tenus en laisse.

Surveillance dans la faune sauvage

Toute mortalité d’oiseaux sauvages, sans cause évidente, doit être signalée à la mairie du lieu de découverte des cadavres d’oiseaux, en vue de leur prise en charge par les services municipaux. Leur manipulation par des personnes non autorisées doit être évitée.

Des recommandations pour limiter la propagation de ce virus

Le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, appelle à la vigilance de tous les acteurs, notamment les éleveurs, les détenteurs d’oiseaux (basse-cour, oiseaux d'ornement, appelants…) et les intervenants en élevage (transporteurs, livreur d'aliments, équarrissage, vaccinateurs, équipes de ramassage,  ...), afin de tout mettre en œuvre pour limiter la propagation de ce virus. Cela passe en particulier par une application sans faille des mesures de biosécurité notamment la mise à l’abri des volailles et autres oiseaux, mais également le nettoyage et la désinfection des tenues et équipements en élevage et le respect des flux de circulation. En outre, tout constat de mortalité ou de symptômes anormaux doit faire l'objet d'un signalement à son vétérinaire ou à la Direction Départementale de la Protection des Populations (02 99 59 89 00).

RAPPEL : La consommation de viande, de foie gras et d'œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.

Pour une parfaite information

► Le communiqué de presse

> Le communiqué de presse du 31 mars 2023 | Des mouettes trouvées mortes dans plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine

► Les liens utiles

> L'article Influenza aviaire : la situation en France sur le site du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> L'article  Influenza aviaire : les mesures de biosécurité pour les opérateurs professionnels et les particuliers sur le site du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire